Les définitions concernant l'art-thérapie sont nombreuses, et ne parviennent pas à en dessiner clairement les contours multiples. De fondements historiques et empiriques communs, plusieurs références théoriques et pratiques ont émergé, débouchant sur des pratiques thérapeutiques distinctes, et parfois complémentaires.
Deux principaux courants peuvent être ainsi distingués :
- L'art-thérapie traditionnelle, intégrant différentes disciplines telles que les psychothérapies à support artistique, les thérapies médiatisées ou l’accompagnement thérapeutique. Les fondements théoriques se rapportent principalement à l'approche psychanalytique et à l'analyse des processus psychiques mis en œuvre lors du processus créatif. Souvent, cette approche est complémentaire d'un métier du soin ou du social.
- L'Art-thérapie moderne, discipline paramédicale à part entière, est définie comme "l'exploitation du potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire"1. La référence théorique est basée sur les travaux tourangeaux de l’AFRATAPEM (depuis 1979) et répond aux règles tant scientifiques que déontologiques des activités paramédicales officielles. Les professionnels regroupés sur ce site inscrivent leur pratique dans ce courant, auquel ils ont été formés.
Des distinctions supplémentaires peuvent concerner la spécialité : le médium artistique utilisé par le thérapeute. La musicothérapie, la danse-thérapie, la dramathérapie, l'édugraphie, etc. se réfèrent chacune à la technique spécifique qui est pratiquée dans le cadre du soin.
Dans l'acception moderne, l'Art-thérapie regroupe toutes les techniques artistiques. Aussi, en Art-thérapie moderne, le terme de "dominante" est privilégié. La dominante désigne la technique de référence de l'art-thérapeute, qui peut utiliser plusieurs médias au cours de ses prises en charge. En effet, la multiplicité des pratiques artistiques est valorisée, permettant de s'adapter au mieux aux besoins et goûts des patients.
1 Forestier, Richard. Tout savoir sur l’art-thérapie, Favre éditions, Lausanne, 2000 et rééditions, p. 10